PRESENTATION DU THEME :

La préoccupation croissante que les risques naturels suscitent, apparaît comme un des éléments de modernité de nos sociétés. Le monde est interpellé par l’ampleur des dégâts humains, économiques et environnementaux provoqués par les catastrophes naturelles. Ces dernières ne doivent plus être envisagées seulement sous l’angle humanitaire et social, il faut en voir aussi et surtout les répercussions économiques. Exprimés en pourcentage du produit national brut, les pertes qu’elles causent, notamment dans les pays en voie de développement, annihilent souvent toute croissance économique.

Par ailleurs et si, pendant de nombreuses années, cette notion de risques naturels a suscité une réponse réactive caractérisée par une intensification des activités défensives (opérations de secours et de reconstruction), récemment et devant l’ampleur des pertes humaines et des dommages matériels causés par les catastrophes naturelles, les attitudes dans ce domaine ont évolué et font une part plus grande à une conception de politiques publiques qui mettent en avant des actions préventives, plus anticipatives, visant à prévenir et à limiter les dégâts. Les gouvernements sont devenus de plus en plus conscients de la nécessité de s’attacher davantage à la préparation anticipée des secours et à la prévention des risques naturels ; il est aujourd’hui largement admis que l’action préventive et la planification en prévision de ces risques doivent être parties intégrantes des politiques nationales de développement.

Au Maroc, pays menacé par différents risques naturels, la vulnérabilité des personnes et des biens liée à ces risques ne cesse d’accroître. Elle est devenue un phénomène préoccupant par la multiplication des catastrophes ayant engendré des pertes humaines considérables et des dégâts matériels importants. Nous gardons encore au mémoire des catastrophes qui ont sévi comme le séisme d’Agadir (1960), le glissement du terrain de Haft Ben Zakour