Rite de passage
THEORIE DES RITES DE PASSAGE
Introduction
Aborder le thème des rites de passage n'est pas chose aisée, en effet cela va faire près d'un siècle que les chercheurs tentent de les appréhender de manière complète et cohérente. Nous allons donc tenter de faire une synthèse de quelques travaux anciens et plus récents afin d'obtenir un éclairage un peu plus précis sur ce que sont les rites de passages.
Pour ce faire, j'ai lu quelques articles mais ai étudié en particulier le compte rendu du colloque de Neuchâtel (1981) sur lequel est fondée une grande partie de mon développement. Ce colloque s'est tenu parallèlement à une exposition en l'honneur d'Arnold VAN GENNEP au musée d'ethnographie de Neuchâtel inaugurée en juin 1981 – "Naître, vivre et mourir. Actualité de VAN GENNEP." Le compte rendu, intitulé Les rites de passage aujourd'hui : actes du colloque de Neuchâtel 1981, a été rédigé sous la direction de Pierre CENTLIVRES et Jacques HAINARD et rassemble principalement les interventions d'anthropologues exerçant diverses professions (chercheur, professeur, conservateur de musée), mais aussi celle d'un théologien (Gaston WAGNER). Notons cependant que je fais aussi référence à la synthèse de Martine SEGALEN parue dans la collection 128 : Rites et rituels contemporains, ainsi qu'à deux autres articles complémentaires.
Avant de voir plus en détail ce qu'est un rite de passage, rappelons la définition du rite qu'a donnée Martine SEGALEN : « Le rite ou rituel est un ensemble d'actes formalisés, expressifs, porteurs d'une dimension symbolique. Le rite est caractérisé par une configuration spatio-temporelle spécifique, par le recours à une série d'objets, par des systèmes de comportement et de langages spécifiques, par des signes emblématiques dont le sens codé constitue l'un des biens communs d'un groupe. » Notons ensuite qu'on ne peut aborder le sujet des rites de passage sans faire référence à Arnold VAN GENNEP, premier a avoir saisi les points