Robespierre
A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux, chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.
La politique de Terreur ( surveillance des ennemis de la République, réquisitions, tribunaux spéciaux, répression de masse ) commence 5 septembre 1793, par la création du Comité Révolutionnaire et de Surveillance, la déchristianisation avec l'arrestation et la déportation de prêtres, églises désaffectées.
Ses rythmes sont étroitement liés à ceux de la guerre civile qui déchire le pays. Elle est particulièrement violente pendant l'hiver 93-94 : elle s'atténue à partir du printemps, ne s'alignant pas sur l'évolution nationale. Dans les débats qui opposent les historiens, la « théorie des circonstances » nous paraît la mieux adaptée au contexte local.
Son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères. Le Comité de salut public divisé sur la répression, créa, au printemps 1794, un « bureau de police » qui lui est propre pour contrôler les dérives du Comité de sûreté générale que contrôle Alexis Vadier – président inamovible de ce Comité de la Terreur. Le Comité de sûreté générale n’est autre qu’une police politique, fonctionnant en liaison étroite avec le Tribunal révolutionnaire. Il ressort que