rocknroll
P. Goubert, 1998 (1e éd. 1982)
1. La campagne française vue du ciel.
Dans le nord, la terre arable était divisée en lanières dix fois plus longues que larges, adaptées au travail de la charrue. Terres grandes et carrées appartenaient soit à un seigneur soit étaient à la limite d’un terroir. Village du nord est ensemble de manses qui regroupent chacun une maison, une cour, un jardin clos et des bâtiments. Habiter un manse donne des droits sur les communaux. Il n’y a pas de pâturages dans les grandes terres à blé du nord car peur de la disette pousse à l’emblavement de toutes parcelles disponibles. De plus ces régions devaient nourrir de grandes villes (Paris = 300000 hab. au début 17e et 500000 à la fin). Le bois est rare dans ces régions, donc cher. Les pratiques paysannes du nord ne sont pas uniformes et un élément naturel comme la présence d’une forêt, un étang ou une rivière pouvait changer l’activité rurale.
Dans l’ouest, paysage est découpé en carrés, rectangles et trapèzes avec des séparations sous forme de talus, fossés, haies, chemins. Il y a peu de forêts et la Bretagne était la province la moins boisée de France. Présence de bovins plus forte. Le village est un hameau et une paroisse en regroupe plusieurs. Les maisons sont plus souvent en pierres car ces régions en abondent. L’ouest est la zone des courtils, jardins enclos de haies ou talus. Les paysans s’en servent pour des légumes, des fruits, une ruche et parfois des vignes. Après la zone des courtils, il y a les « terres chaudes », consacrées aux céréales, puis ensuite les « terres froides » c’est à dire pâture, landes ou communaux.
Dans le midi, l’habitat est groupé et les terroirs sont en parcelles closes. Il y a des vignes, des oliviers (ils gèlent en 1709) et beaucoup de zones paludaires (d’où forte mortalité en été). Les habitants font de gros travaux sur les pentes montagneuses ; terrasses, canaux d’irrigation. Ce sont par ces