roman courtois
Contrairement aux chansons de geste qui s'inspiraient de la matière de France, le roman courtois prend pour inspiration la matière de Rome ou la matière de Bretagne.
Le roman courtois
Le roman est un récit, en langue romane (d'où le nom de genre), écrit d'abord en vers octosyllabiques, puis en prose, où dominent les aventures fabuleuses et galantes. Dès la fin du XIe siècle, des copistes remanient au goût du jour, sans souci d'anachronisme, des légendes antiques ou bretonnes, comme Le Roman d’Alexandre, Le Roman de Troie ou les récits sur les exploits du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. Ces œuvres remaniées représentent, en quelque sorte, la transition entre la chanson de geste et le roman courtois.
Dans les romans courtois tous les exploits chevaleresques ont pour but de plaire à la Dame du cœur et de faire valoir les qualités individuelles du héros. L'adjectif « courtois », formé sur le mot cour, permet de comprendre le contexte aristocratique du récit. Le parfait héros courtois est toujours partagé entre l'aventure et l'amour. Le merveilleux chrétien et le surnaturel occupent une grande place dans le récit et en sont les éléments permanents. La nature et certains personnages sont décrits en détails. La vie matérielle y est présente aussi: la description des châteaux, des tenues, des tournois, des cérémonies, représentent une nouveauté par rapport au récit épique.
Au cours de la deuxième moitié du XIIe siècle, les auteurs les plus renommés sont : Béroul (Tristan), Thomas (Tristan), Chrétien de Troyes (Tristan, Lancelot, Le chevalier au Lion, Perceval). Leur vers préféré est celui de douze syllabes, employé dans Le Roman d'Alexandre, d’où son nom, l’alexandrin.
Le Roman de la Rose occupe une place