Roman reflet de la société
En 1942, au tournant de la Seconde Guerre mondiale (2 sept. 39-8 mai 45), les Nazis dominent l’Europe, à l’exception du Royaume-Uni. Certains pays sont occupés, c'est-à-dire administrés par l’Allemagne ou dotés d’un gouvernement imposé (France du Nord, Norvège). Hitler organise le pillage humain, matériel et financier. Matières premières et produits alimentaires sont réquisitionnés par le Reich, ce qui provoque la pénurie. Le pain vient à manquer et il convient de l’économiser (doc. 2), un marché noir s’organise. De la main-d’œuvre est réquisitionnée et envoyée en Allemagne (Service du Travail Obligatoire en France, concernant les jeunes hommes de 21 à 23 ans). Parallèlement, la terreur de l’occupant et de la gestapo s’installent (doc. 1 : « tout le monde a peur »). 1942 est aussi l’année de la conférence de Wansee (janvier), qui met en place la « solution finale ». Jusque là parqués dans des ghettos, les Juifs et les Tziganes sont déportés vers l’Allemagne à destination de camps de concentration (Auschwitz I) ou d’exterminantion (Chelmno tout d’abord, puis Auschwitz-Birkenau…). Anne Frank, jeune juive âgée de 15 ans, n’échappe pas au génocide, qui fait 5 millions de victimes juives (doc. 1). Si la France de Vichy engage une politique de collaboration, tous les Français et tous les Européens ne se plient pas. La résistance naît d’acte individuels puis s’organise. En France, elle prend forme à partir du 18 juin 1940, date de l’appel du général De Gaulle sur la BBC. A la résistance extérieure, en Angleterre, s’oppose la résistance intérieure, sur le territoire français. Mouvements, réseaux et maquis, réunis par Jean Moulin au sein du CNR, ont un rôle multiple : sensibilisation de la population, sabotages (doc. 3)… Quoiqu’il en soit, la Seconde Guerre mondiale a durement éprouvé les populations civiles (18 millions de morts militaires contre 32 millions de morts civils).