Roman
Transposition pour le Web du travail de Priscilla Mauguit
Introduction
L'oppression des femmes à l'époque féodale n'est pas la même que celle de l'époque actuelle. L'oppression des femmes de certain pays du Tiers-monde n'est pas la même que celle des femmes en Belgique. L'oppression d'une femme du peuple n'est pas la même que celle d'une femme de grande bourgeoisie. L'oppression des femmes est à la fois millénaire et omniprésente, mais elle n'en est pas moins un processus historique. Ce n'est pas une " loi de la nature ". Et pour bien le comprendre, il faut montrer les différences et les évolutions.
Evolution
Au début du 19ème siècle, la femme était une sorte d'esclave, au service de l'homme, dans la famille et dans la société.
En 1830, le code civil, reprenant quasi totalement le Code Napoléon, rend la femme mariée incapable, c'est-à-dire qu'elle a le même statut que les mineurs, les déchus, ceux qui se trouvent habituellement dans un état d'imbécillité, de démence ou de fureur. A cette époque, la femme mariée ne peut ni gagner de l'argent, ni économiser pour elle. Elle ne peut également ni acheter, ni vendre, ni donner, ni recevoir sans la permission de son mari, car rien ne lui appartient.
Malgré de nombreuses actions menées par la Ligue belge du Droit des femmes, ce n'est qu'en 1900 que deux lois successives octroient aux femmes mariées le droit de faire des dépôts à la caisse d'épargne, de les retirer sans l'autorisation du mari, (du moins jusqu'à un certain montant) ainsi que le droit de percevoir elle-même leur salaire, s'il ne dépasse pas un certain montant et à utiliser ce salaire sans recourir au mari pour les besoins du ménage. Ces lois ont pour but d'éviter que les efforts de la femme laborieuse ne puissent être paralysés par la dissipation ou par la paresse du mari.
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