Rome et l'occident
|ROME ET L’OCCIDENT |
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|Dir. Yves ROMAN – Capes/Agrégation – ellipses - 2009 |
AVANT-PROPOS
Yves ROMAN
Bien qu’ils portent tous deux sur des espaces géographiques proches, le libellé de 1990/1991, Les provinces romaines d’Europe centrale et occidentales de 31 av. J.-C. à 235 ap. J.-C. (Norique, Rhétie, provinces alpestres, Gaules, Germanies, Bretagne, Péninsule Ibérique), et celui de 2010/2011, Rome et l’Occident, de 197 av. J.-C. à 192 ap. J.-C. Iles de la méditerranée occidentales (Sicile, Sardaigne, Corse), péninsule Ibérique, Gaule (Cisalpine exclue), Germanie, Alpes (provinces alpestres et Rhétie), Bretagne, ne sauraient être considérées comme identiques. Le libellé Rome et l’Occident nous invite à une réflexion sur la romanisation ; Qu’est-ce que Rome a diffusé dans les provinces et à l’inverse ce que les provinces ont amené à Rome ?
ROME ET LA SICILE, LA CORSE ET LA SARDAIGNE (197 av.J.C – 192 ap.J.C.)
Catherine BUSTANY-LECA
I. Cohérence géographique avec le programme
Vaste de 25 000 km², la Sicile est, avec la Corse et la Sardaigne, une des grandes îles du bassin occidental de la Méditerranée. Ces îles relèvent du statut provincial, à partir de leur conquête et de leur intégration à l’empire, à l’issue de la première guerre punique (264-241 av. J.-C.). Peu de sources et d’ouvrages leur sont consacrés : récits des guerres puniques de Polybe et Tite Live pour la Corse et la Sardaigne. Pour la Sicile, un récit de Diodore de Sicile sur les révoltes serviles et un réquisitoire prononcé par Cicéron contre Verrès en 70 av. J.-C.
II. Un substrat culturel différent
La Sicile, une province