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Anémone Marmottan est une jeune skieuse de l’équipe de France de ski alpin. À 23 ans, sa carrière a été tronquée par de nombreuses blessures. En mars 2011, Anémone se fracture le tibia-péroné. Depuis, elle se bat tous les jours pour retrouver son meilleur niveau.
Propos recueillis par Gaëtan LEFEVRE.
Photos : Agence Zoom / FFS
Pouvez-vous nous retracer l’histoire de cette double fracture du tibia péroné ?
Je me suis cassé le tibia-péroné le 1er mars dernier en Pologne. Lors de l’échauffement d’une épreuve de slalom de Coupe d’Europe, mon ski a cogné dans la base du piquet. Avec la vitesse, le choc m’a stoppée net et j’ai chuté. Résultat, double fracture du tibia-péroné ! La fracture est située tout en bas de la jambe, dans la chaussure, juste au-dessus de la malléole.
À quelle vitesse descendiez-vous ?
Il s’agissait d’un entraînement en slalom. Je devais être entre 25 et 30 km/h. Je n’allais pas vite mais la chute a été impressionnante.
Comment s’est passée votre prise en charge à Zakopane en Pologne ?
La prise en charge a été compliquée. Leurs méthodes sont très rustres et l’organisation n’est pas leur point fort. Après la chute, j’ai attendu longtemps, allongée sur le sol. Je me suis même demandée si un pisteur allait venir. Leurs services médicaux ont beaucoup de retard. Par exemple, la douleur n’est pas traitée. Un médecin suisse m’a injecté de la morphine sur la piste mais une fois arrivé à l’hôpital, plus rien. Je pensais qu’ils allaient me donner des calmants ou me placer sous intraveineuse mais les médecins font tout à vif. Je les revois me mettre une gouttière. On aurait dit une bassine comme celle de ma grand-mère pour sortir les cendres de la cheminée. Franchement, j’étais contente de rentrer en France. Parfois, on ne se rend pas compte de la chance que l’on a.
Et en France ?
J’ai été opéré le