RPC

944 mots 4 pages
Je range précautionneusement ma dernière seringue dans mon sac à bandoulière et coince un flacon en verre entre ma peau et le cycliste que je porte sous une jupe légèrement au-dessus des genoux. Le chignon que j’ai fait de façon négligée ce matin convient à la sortie, alors je ne me perds pas mon temps à me coiffer et sors de la maison en me demandant si prendre quelque somnifères de chevaux ne serait pas un moyen efficace contre Théophile.
La vérité est que l’initiative d’être chef de sa meute m’excitait vraiment et j’avais réellement envie de l’embêter avec ça. Mais en soi, je n’arrive pas à me souvenir ce qui m’as pris de vouloir participer à cet évènement.
Ah si.
Pouvoir renouer un peu avec Essylt. Après tout, depuis son retour en ville, on n’a pas vraiment eu l’occasion de parler et j’ai comme l’impression que faire semblant d’être son amie pourrait m’aider à pas mal de choses, ne serait-ce qu’à avoir une source d’information sûre sur quelques unes des activités officielles de mon frère. D’ailleurs, le fait que Dante ne soit pas parmi nous m’a plutôt déçu de sa part, bien que pas trop étonnée.

Rapidement, je me retrouve parmi beaucoup trop de personnes à mon goût. L’éclat de la chevelure d’Essylt attire rapidement mon attention et la remarque qu’elle me confie me fait doucement sourire.
S’il avait fallu avoir un autre leader, j’aurai opté pour elle. Non pas parce qu’elle adjointe du shérif, mais seulement parce que c’était une femme intelligente et débrouillarde et que je savais qu’elle pourrait gérer n’importe quelle situation avec aisance La différence entre elle et moi est sûrement le fait que nous n’avons pas la même définition de violence, et qu’à défaut d’aller chercher le combat corporel ou provoquer les confrontations avec des armes à feux, je me contente d’une piqure discrète avec la pointe d’une seringue.
Oui, je pourrai asséner un coup de poing. Mais pas sûr que je puisse éviter la répartie de mon adversaire, à moins que ce soit une adolescente de

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