Russie
Semaine du 8 février 2010
La Russie de Medvedev et de Poutine
Introduction
Parler de la Russie en ce début de XXIè siècle oblige à la prudence et à beaucoup d’objectivité. En effet, comme le disait si bien Winston Churchill pour décrire ce vaste pays, c’est « une charade enveloppée dans un mystère à l’intérieur d’une énigme ». La Russie ne peut être comprise qu’en raison d’influences multiples. L’arrivée au IXè siècle des populations germaniques, les Vikings ou Varègues, apporte aux populations slaves les premières notions d’organisation politique. En effet, ces Vikings établirent un premier Etat structuré dans l’actuelle Ukraine/Biélorussie. Par la suite, la conversion d’un grand prince russe, Vladimir de Kiev suite à son mariage avec la princesse byzantine Anne, conduit ce monde slave à adopter l’orthodoxie en 988. La disparition de l’Empire Khazars au cours du Xè siècle, territoire bordant la mer Noire, le Caucase et la mer Caspienne et peuplé d’une population aux origines controversées (peut-être turque) converties au judaïsme (voir l’ouvrage d’Arthur Koestler, « La 13è tribu » aux Editions Tallandier) sous les coups du jeune Etat russe, voit l’émergence d’un monde que les pays alentours ne peuvent pas ignorer. Cependant, l’invasion tataro-mongole dans la première moitié du XIIIè siècle et la soumission de ces territoires au joug mongol marque la Russie d’une influence asiatique qui durera 3 siècles. La montée sur le trône d’Ivan III en 1462 marque le reflux mongol et la colonisation russe vers l’Est. L’arrivée d’une nouvelle dynastie en 1613, les Romanov, fait de la Russie un acteur de la politique européenne (subissant aussi l’influence allemande : les chevaliers teutoniques et l’arrivée de colons allemands avec Catherine II au 18è siècle). Pays incontournable de la scène internationale, la Russie constitue un pôle de premier plan après la révolution bolchevique de 1917. L’avenir radieux promis par le communisme tardant