Ruy blas - v, 4
Acte V scène 4
Introduction
Victor Hugo (1802-1885)
Père Bonapartiste et dans l’armée, mère royaliste, il commence la poésie à l’âge 14 ans et fonde en 1819 la revue Le Conservateur littéraire. Chef de file des romantiques, il écrit des pièces de théâtre, des poèmes et des romans. Avec Alexandre Dumas il créé une salle dédiée au drame romantique « le théâtre de la Renaissance » (1836) où sera donné Ruy Blas (1838). Il entre à l'Académie française en 1841. Il s’engage dans la politique et est exilé à Jersey pour ses écrits critiques envers Napoléon III. Dans l’Espagne du XVIIème s., Don Salluste a est condamné à l’exil pour avoir séduit une dame de la reine et refusé de l’épouser. Pour se venger il envoie à la Cour son valet Ruy Blas déguisé en gentilhomme Dom César pour qu’il séduise et déshonore la reine. Mais Ruy Blas tombe véritablement amoureux, il tue Dom Salluste et avoue tout à la reine. Dans ce dénouement de la pièce, il avoue sa faute et son amour à la reine puis se suicide.
Analyse
Un valet pathétique devant une reine implacable...
« trahison », « faute » : champ lexical de la culpabilité → Ruy Blas hanté par un sentiment de culpabilité parce qu’il a compromis l’honneur de la reine. └> « ma trahison comme vous la voyez doit vous paraître horrible » : il a conscience du regard négatif que la reine porte sur lui → souffrance. └> « je ne me défends pas » : plaide sa cause même s'il essaye de le cacher. Image négative contrastée par la noblesse de son être profond → illusion (« vous croyez », « doit vous paraître »). └> Souligne le caractère injuste de ce jugement : opposition de la noblesse de son être à la médiocrité de son paraître mais échec → RB pathétique. Discours déstructuré (parataxe, pas de lien logique) et décousu (propositions indépendantes courtes) = pensée désordonnée (culpabilité → amour → culpabilité → amour) → pathétique. « toujours à genoux », « joignant les