Récit naturaliste-réaliste
Ce corpus est composé des textes « Madame Bovary » de Flaubert (A), « L'assommoir » de Zola (B) et « La Parure » de Maupassant. Ces trois œuvres ont été écrites dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Elles appartiennent donc tous trois au mouvement naturaliste.
Il s'agira ici d'étudier comment dans ces différents récits le lecteur se laisse attendrir par l'héroine.
Ces trois textes semblent différés en leur manière de créer une héroine attirant la compassion du lecteur. Tandis que le texte A ( extrait de « Madame Bovary » ) et le texte C ( extrait de « La Parure » ) mise sur l'aspect pitoyable et déplorable de l'héroine, le texte B ( extrait de « L'assommoir » ) au contraire semble mettre en valeur la peine que ressent cette héroine vis à vis d'autrui.
Dans « Madame Bovary », le lecteur est ici apitoyé par un tel personnage. L'auteur utlise un effet de gradation pour décrire cette héroine misérable au début: « de grosses larmes lui découlèrent des yeux ». En effet cette héroine semble tomber dans le ridicule au fur et à mesure qu'on découvre le texte: « La langue toute entière lui sortit hors de la bouche», l'utilisation d'hyperboles ne font que mettre en valeur cet aspect pitoyable de l'héroine. Tout le long du texte on semble également prédire la mort de cette unfortunée: « à la croire déjà morte », « comme un cadavre que l'on galvanise »; jusqu'à enfin arriver à la mort tragique de cette héroine: « Elle n'existait plus ».
De même dans « La Parure », l'auteur utilise un vaste et dense champ lexical de la pitié et de la souffrance afin de bien mettre en valeur ce même aspect pitoyable: « malheureuse », « elle souffrait » ( trois fois ) , « pauvreté », « misère », « laideur », « usure », « la torturaient et l'indignaient ». Cette héroine mène une vie de pauvre car le destin s'acharne sur elle: « nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés », le lecteur compatît avec cette héroine qui n'a pas eu de chance. En effet