C'était horrible ! Il comprenait maintenant pourquoi sa femme avait tant tardé le moment de rentrer. Elle avait dû organiser cette soirée durant la semaine et lui, trop obnubilé par son plan machiavélique, n'avait pas prêté la moindre attention à ce qui se tramait. Maintenant, il se retrouvait face à une vingtaine de personnes qui les dévisageaient, lui et son épouse, sans comprendre, dans un silence de mort.- Que ... Que s'est-il passé ... Tu ... Tu ne l'as pas tuée ?Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Que pouvait-il faire ? Démasqué avec le cadavre dans les bras et sa matraque ... Mais non ! L'arme était cachée dans le dos de la morte, tout n'était pas perdu. Il prit un air affligé et fit monter ses larmes aux yeux.- Elle est morte ... Durant la soirée, j'avais l'impression qu'on était épiés et j'essayais de le lui montrer mais elle ne m'écoutait pas. Elle disait que j'étais paranoïaque et quand elle a enfin accepté de rentrer, il a surgi de l'ombre et lui a assenné un grand coup avant de s'enfuir en courant ... Je n'ai rien pu faire .... Rien ...Alors la porte s'ouvrit. Une personne en uniforme de policier et à la forte carrure entra, le pistolet à la main, menaçant la foule. Ce policier rappelait quelqu'un à l'escroc, mais il n'arrrivait pas à se souvenir de qui.- Que personne ne bouge ! Nous avons reçu un appel anonyme nous disant qu'il y a un meurtrier chez vous.Ces yeux tombèrent sur la matraque dans le dos de la victime et un sourire illumina ses lèvres.- Je peux tout vous expliquer ...Pan ! Un coup de révolver fut tiré et celui qui avait tué sa femme s'écroula sur le sol.Aux derniers instants de sa vie, il se souvint où il avait vu le visage de l'agent de police. C'était à la télévision, la veille, alors qu'il essayait de se détendre après sa longue journée de travail. Le commentateur avait annoncé qu'un fou s'était enfui de l'asile psychiatrique de la ville voisine et s'amusait à pénétrer chez les gens habillé en policier pour y assassiner tout le