Catherine II de Russie, aussi connue sous le nom de la Grande Catherine, est arrivée au pouvoir de la Russie au début du 18e siècle. Après le règne de Pierre le Grand, décédé en 1725, le pouvoir de la Russie fut balancé de tout bord pendant quelque temps.1 L’arrivé de Catherine II ne fut donc pas des plus célébré, en plus qu’on associe son ascension au pouvoir avec quelques techniques douteuses : on relate notamment qu’elle aurait participé à l’orchestration du meurtre de son mari, qui lui a permis l’accès au pouvoir.2 Dès son arrivée au pouvoir, l’impératrice se mit à une tâche à laquelle elle tenait à coeur : réformer et développer la Russie. Catherine II de Russie était une amoureuse des lettres et de la philosophie. Elle a développé un goût prononcé pour les idées libérales popularisées par la philosophie des Lumières. Peut-on dire que ses politiques intérieures et étrangères sont fidèles à cet aspect de sa personnalité? L’impératrice a été influencée par les idées de plusieurs célèbres philosophes des Lumières pour la direction des politiques intérieures, mais ne fit pas de même avec la politique étrangère, où elle préférait suivre ses propres ambitions. Les politiques intérieurs sont fortement influencés par les philosophes lors du développement de la culture russe et lors de la création du Nakaz, un manifeste composé d’idées libérales. Ces décisions politiques étrangères, son plus tôt influencé par sa vanité et ses ambitions personnelles3, comme le témoigne son établissement sur la mer noire.
Catherine II de Russie est une impératrice reconnue pour avoir une très riche éducation. Elle est décrite comme étant une véritable intellectuelle4 qui développe une intense passion pour les arts et la philosophie des Lumières. On retrouve dans l’entourage de l’impératrice de nombreuses figures très influentes au sein des Lumières : Diderot, Grimm, Falconet, Voltaire et Montesquieu. Ces correspondances avec les philosophes des Lumières lui apportent beaucoup sur le