Rédaction sur le passage pommeraye (une nouvelle)
A travers la verrière, la blancheur des statues ressort sous la lumière de la lune. Les lampadaires reflètent leur éclat sur les vitrines des magasins. Les marches de cet immense escalier de bois semblent usées par le temps. Un buste de pierre a l’air de dominer tout le passage. Les petites statues nous donnent l’air de danser sur l’horloge au rythme du cadran qui indique minuit passé. Tout est calme.
Quand soudains les freins d’une voiture se font entendre, les portières du véhicule s’ouvrent puis de referment violemment. Les grilles grincements en s’ouvrant et des hommes en uniforme pénètrent dans le passage. On perçoit un brassard rouge avec la croix gammée sur les bras de ces hommes. Ils s’arrêtent devant une petite boutique de chaussures. L’un deux frappes trois coups violent a la porte du magasin en criant :
« Ouvrez ! C’est la Gestapo ! »
Apres quelques secondes seulement, un vieil homme en pyjama ouvre la porte.
« C’est pourquoi ? » Demande-t-il aux soldats
« On nous a dit que vous cachiez des juifs ! » lâche, d’un ton autoritaire, l’un des hommes.
Les nazies entre rapidement dans la maison. L’un d’eux monte dans l’appartement de la famille, un autre fouille le magasin. Un troisième descend à la cave.
« Rien a signalé! » Crie le soldat qui était monté à l’étage
« J’en ai trouvé ! Deux adultes et trois gosses.» Dit un subordonné à l’accent allemand bien prononcé.
Après ces indications, ils descendent tous à la cave. La famille est regroupée dans un coin sombre de la pièce, les enfants sont terrifiés. Le sergent donne l’ordre de sortir les juifs. Ils les emmènent de force à l’extérieur sous les cris et les pleurs. Déjà amaigris par la faim, c’est avec peine qu’ils grimpent les escaliers qui remontent à l’étage. Les larmes coulent, le désespoir semble installé. Les allemands sont insensibles aux cris