Réponse
Que gagne-t-on à travailler ?
Il existe une ambivalence autour de la notion du travail. En effet, le travail, une activité précise qui produit des biens et des services, est selon les personnes, synonyme d’esclavage ou au contraire, un lieu d’enrichissement personnel. On peut ainsi se demander: Que gagne-t-on à travailler ? D’un côté, le travail est ressentit comme un moyen de satisfaire nos besoins vitaux. IL nous contraint, nous soumet à l'ordre de la nature ou de la matière, (le gain serait donc purement négatif), mais d’un autre côté, on peut le percevoir comme un moyen de se réaliser, on acquerrait donc, par le travail, des facultés, des valeurs…
***
La société capitaliste est centrée autour de l’argent et du revenu. Toute activité tend à devenir un moyen de s’enrichir et les études permettent avant tout de viser un poste à fort revenu. Au point que l’individu tend à s’effacer au bénéfice de la fonction occupée. Le travail est donc essentiellement vu, dans notre société actuelle, comme un moyen de « gagner sa vie », d’où le souhait quasi-universel du ticket de loto gagnant, qui permettrait à l’individu d’arrêter de travailler. Cependant les hommes travaillent, non pas uniquement pour gagner de l'argent, pour obtenir un salaire et un profit, mais pour produire et consommer. Du latin tripalium, le mot travail renvoie à l’idée de torture. En effet, dans le passé, les maitres méprisaient le travail qui était réservé à la sous classe afin de permettre aux élites de s’adonner à des activités plus enrichissantes comme la politique. Les grecs laissaient ainsi à leurs esclaves le soin de s’occuper des tâches matérielles, de l’agriculture…. Cette conception du travail est bien développée par la philosophe Hannah Arendt dans condition de l’homme moderne. Selon elle, « travailler c’était l’asservissement à la nécessité » l’homme travaille donc par contrainte, pour satisfaire ses besoins vitaux. C’est une activité déshumanisante car