Résumé psychanalyse des contee de fées
Bruno Bettelheim Psychanalyse des contes de fées, Pocket 1976
Bruno Bettelheim est psychanalyste. Dans son essai, il tente de montrer en quoi les contes de fées plaisent aux enfants, parce qu’ils leur permettent de surmonter les difficultés qu’ils rencontrent, en particulier dans la construction de leur sexualité.
Il commence par expliquer pourquoi il n’aime pas la version de Perrault :
« Le Petit Chaperon rouge » de Perrault perd beaucoup de son charme parce qu’il est trop évident que le loup du conte n’est pas un animal carnassier, mais une métaphore. (…) » Par exemple, dans le lit, la tentative de séduction est directe et évidente, et le Chaperon n’y résiste pas, ce qui donne à croire qu’elle est idiote ou qu’elle désire être séduite. « De tels détails, au lieu de présenter l’héroïne telle qu’elle est (une petite fille naïve, séduisante, qui est incitée à négliger les avertissements de sa mère et qui s’amuse innocemment, en tout bonne foi), lui donnent toute l’apparence d’une femme déchue. On supprime toute la valeur du conte de fée si on précise à l’enfant le sens qu’il doit avoir pour lui. Perrault fait pire que cela : il assène ses arguments »
Il entreprend ensuite de nous révéler le « sens profond » du conte. Il établit un le lien entre l’histoire du trio que forment la petite fille, la mère(-grand) et le loup (symbole du mâle, donc du père) et le complexe d’Œdipe (la petite fille qui veut inconsciemment éliminer sa mère et prendre sa place dans le lit du père). Il soulève en effet une question cruciale : le Petit Chaperon Rouge a-t-elle tout fait pour que le loup mange la grand-mère ? « Même un enfant de quatre ans ne peut s’empêcher de se demander où le Petit Chaperon Rouge veut en venir quand elle répond aux questions du loup et lui donne tous les détails qui lui permettront de trouver la maison de l’aïeule. A quoi peuvent bien servir ces renseignements, se demande