Travail collectif : Violences et insécurité
Depuis qques années, la question de la lutte contre la violence et l’insécurité est très présente dans le débat politique français. Par ailleurs, les faits divers de délinquance chez les jeunes occupent une place croissante dans l’actualité médiatique. Dans cet ouvrage, L. Mucchielli tente d’analyser l’histoire de la délinquance juvénile (depuis 1950), les enjeux de ce débat, de décortiquer les discours, de lire correctement les chiffres et statistiques reçus et de restituer ce problème de société dans une perspective économique, sociale et politique.
INTRODUCTION :
L’expression des « violences urbaines » s’est ancrée dans les discours à l’occasion de premières émeutes à Lyon en 1990. Quelques années plus tard, l’expression s’est banalisée au point de devenir pratiquement quotidienne dans la presse et la radiotélévision lorsqu’on veut désigner certains comportements d’une partie de la jeunesse correspondant à la délinquance juvénile classique mais aussi à des nouvelles formes d’irrespect des personnes et des biens. D’où le succès d’un nouveau mot : les « incivilités » et les expressions « violence irrationnelle » et « violence gratuite ». L’usage de ce vocabulaire est inséparable d’une représentation générale d’une détérioration de la situation, d’une montée de la délinquance et de la violence et, d’un surgissement d’adolescents tjs plus jeunes et plus violents.
Comment expliquer ces phénomènes ?
Les explications les plus couramment proposées sont de 2 types :
La première interprète les problèmes en termes de « conflit de culture »
-> version dure = discours de l’extrême droite selon lequel la majeure partie de la délinquance est due aux immigrés incapables de s’intégrer.
-> version soft = discours des gens de gauche, de droite et de hauts responsables policiers qui, tout condamnant le racisme et en ayant des valeurs « républicaines » (démocrates) soulignent, involontairement, le conflit de cultures en en