Daniel Cohen est professeur à l’Ecole Normal Supérieur de Paris et à l’école d’économie de Paris (directeur du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP)). Il travail également pour l’OCDE et le Conseil d’analyse économique. Après des ouvrages à grand succès comme Richesses du monde, pauvreté des nations, La mondialisation et ses ennemis ou encore Trois leçons sur la société post-industrielle Daniel Cohen publie chez Albin Michel La prospérité du vice, une introduction inquiète à l’économie. Son titre rappelle l’œuvre du marquis de Sade qui avait écrit Juliette et les prospérités du vice qui tire elle-même sa philosophie dans la phrase : « La nature n’a créé les hommes que pour qu’ils s’amusent de tout sur la terre ; (…) Tant pis pour les victimes, il en faut ; tout se détruirait dans l’univers sans les lois profondes de l’équilibre. » Cette n’apparaissant pas si éloigné du capitalisme financier actuel. L’objectif ultime de Daniel Cohen est de « saisir la manière dont l’économie façonne l’histoire humaine, comprendre comment celle-ci transforme à son tour les lois réputées inflexibles de l’économie » (Introduction, page 21). Dans cet ouvrage Daniel Cohen se veut, comme à son habitude, concret, pédagogique et pragmatique afin d’exposer clairement l’ensemble de l’histoire économique en se basant sur les grandes théories structurantes de l’économie tout en évitant l’abstraction théorique complexe. Il s’attache donc à montrer, en passant de Maltus avec sa loi de la rareté à Easterlin et sa loi de l’abondance, que l’économie est la science de la prospérité fortement liée au vice. Ainsi, cette étude vise à montrer comment l’économie façonne fondamentalement les peuples et comment en retour les comportements humains modifient l’économie. Daniel Cohen élucide alors dans ce voyage de l’histoire économique comment les lois économiques qui régissent les sociétés ne cessent de se renverser, tantôt valides tantôt discréditées. La