Rôle de l’Aide Médico Psychologique n°2

Je travaille depuis la fin du mois de juillet 2007 au sein de l’association de la Mutualité
Française et je fais partie du secteur « Enfance et Famille ». Je fais partie du groupe des A.V.S (Auxiliaire de Vie Sociale) et c’est dans ce cadre que j’interviens pour apporter une aide ménagère et un soutien moral et psychologique à des personnes en convalescence, malades, en souffrance ou âgées. Dans bien des cas, les besoins matériels cachent un besoin humain d’être accompagné, soutenu, écouté. Comme je suis la formation d’Aide Médico Psychologique, il m’est bien souvent confié des missions où je rencontre des personnes en grande souffrance psychologique.

C’est dans ce cadre que j’ai rencontré monsieur D au mois d’août 2007. Il avait demandé quelqu’un pour l’aider à maintenir son logement propre, en lui servant de « locomotive », en travaillant de concert. Je me rends chez lui tous les vendredis et il m’accueille cordialement. J’ai remarqué qu’il paraissait toujours dans une phase de réveil difficile : il souffre de schizophrénie, d’anxiété, d’angoisse et dit être psychotique ce qui, ajouté au traitement, semble lui enlever beaucoup de l’énergie nécessaire pour s’occuper de son logis. La plupart du temps son appartement n’a pas été entretenu depuis la semaine précédente, la vaisselle étant empilée dans l’évier de la cuisine, la poussière s’accumulant et les sols ayant besoin d’être nettoyés. Je me suis rendu compte que, parfois, avant mon arrivée, monsieur D a passé du temps à faire un minimum de ménage et j’ai compris qu’il éprouve une certaine honte à présenter une maison sale. Au fil de nos rencontres hebdomadaires, monsieur D s’est ouvert et parle de plus en plus facilement de lui. Ainsi, je passe parfois la majeure partie de mon temps à l’écouter et à le rassurer. Parfois, nous quittons sa maison pour boire un café ou, nous nous rendons au cimetière pour qu’il se recueille sur la tombe de sa compagne décédée des