Rôle du PIB dans la croissance
Si nous prenons en compte à la fois l’inflation, la taille de la population et la parité des pouvoirs d’achat, le PIB (PPA) par habitant que nous obtenons est-il un bon indicateur du niveau de vie dans un pays ? Le résultat donne effectivement une bonne estimation de la richesse créée dans le pays mais peut-on en tirer des conclusions en termes de bien-être des habitants des habitants ? Le niveau de vie d’un individu ne dépend pas seulement, comme nous allons le voir, de la simple création de richesse prise en compte par le calcul du PIB. Le PIB ne couvre pas l’ensemble des biens et services produits au niveau d’une économie. Il sous-estime la richesse créée, et cela, principalement pour deux raisons : la non prise en compte des biens non marchands et de l’économie souterraine. Les biens non marchands : lorsque vous faîtes appel à un peintre pour refaire votre appartement, vous contribuez à l’accroissement du PIB. Lorsque vous faites ces travaux de peinture vous-même, le PIB ne bouge pas. Il en va ainsi de toutes les activités que vous réalisez vous-même et qui ne font pas intervenir la relation marchande. Pourtant il s’agit bien d’une production de services mais qui n’est pas comptabilisée dans le PIB. L’économie souterraine : on fait ici référence à l’ensemble des transactions illégales et non déclarées. Il s’agit des transactions avec des biens eux-mêmes illégaux, comme les drogues, ou simplement une transaction qui n’est pas déclarée comme le travail au noir pour éviter le paiement de la TVA et des charges sociales. Le PIB est essentiellement un indicateur de la production globale d’une nation, mais il est probable que celle-ci renseigne imparfaitement sur le bien-être des citoyens, pour plusieurs raisons. Produire n’est pas consommer : une augmentation de la production n’a d’intérêt que si elle va de pair avec une augmentation de la consommation. Les ménages ne profitent pas directement d’un accroissement du PIB s’il fait