Rôle social du vêtement
Nous allons donc démontrer dans un développement ordonné que tout au long de notre vie, la manière de s’habiller, derrière une apparente futilité, révèle des mouvements intimes et méconnus de nos désirs. De la petite fille habillée par sa maman à la femme adulte qui refuse de vieillir, nous tenterons tout d’abord de défendre l’idée selon laquelle la manière de s’habiller à l’adolescence dévoile un désir d’exister, une recherche d’identité. Puis, nous verrons qu’à l’âge adulte, elle est un moyen de rivalité avec les femmes et un moyen de susciter le désir des hommes. Enfin, nous évoquerons qu’elle peut aussi être un moyen de lutter contre le temps qui passe.
La manière de s’habiller au fil des années d’une vie obéit à plusieurs concepts : amour, désir, envie, rivalité, loyauté, trahison…Le vêtement peut contenir dans ses fibres la mémoire des soins maternels, il peut être en quelque sorte le point de départ de la construction de notre identité. Il peut devenir le début d’une source de conflit.
Puis, à l’adolescence, moment où l’enfant devient adulte, le corps est en pleine mutation, l’adolescent a du mal à se reconnaître et à se faire reconnaître. Il va donc tenter de se créer sa propre identité. Pour tenter d’y parvenir, il va essayer, adopter une autre façon de s’habiller, un autre « look ». Pour essayer d’exister sans ses parents, il va plutôt choisir un « look » transgressif, transgressif essentiellement pour ses parents qui eux avaient fixé des limites.
Apparaissent alors les complexes. Pour pallier à ces problèmes et se cacher du regard des autres, il va se forger une carapace, montrer ou cacher son mal-être. Le vêtement devient alors une enveloppe. Françoise Dolto l’a très bien expliqué dans