Histoire contemporaine

I. Le « long XIXe siècle » 1789-1914

Un siècle révolutionnaire
La Révolution Française (RF) est centrale dans la périodisation : elle a changé l’époque en retournant l’absolutisme et en instaurant une tentative de souveraineté populaire.
Dans la périodisation, un moment de rupture est donc un moment de définition dans le temps. Exemple de la Renaissance : rupture épistémologique, rupture avec l’Eglise, avec le féodalisme, guerres de religion, absolutisme,… L’ordre établi se désagrège ; les villes s’épanouissent dès le 12e siècle, c’est la naissance du Tiers Etat, de la bourgeoisie (qui habite le bourg, la classe possédante).

En 1789, on atteint les limites de l’absolutisme : révolution politique (Constitution, destitution et décapitation du Roi), révolution de la doctrine politique (peuple souverain, contrat social, refus de la représentation  Table rase du passé.

Pourquoi 1789 et pas 1776 (Révolution américaine) ?
L’impact de la RA est limité ; de plus, les révoltés étant loin de la couronne, ils ont plus de possibilités puisqu’il faut du temps aux Anglais pour réagir.
Les colons qui ont fui pour s’installer en Amérique sont sur un même pied d’égalité pour les droits (pas les esclaves !) ; il n’y a pas d’inégalités majeures comme en France.
Ces éléments réunis entraînent une évidence pour les insurgés : « nous ne devons rien à la couronne » (dissidence politique et religieuse puisque la couronne est garante de la religion).
C’est un événement historique limité par rapport à la RF, qui elle désire s’exporter dans le monde.

Révolution française ou universelle ?
Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : les révolutionnaires conçoivent leur révolution et la déclaration comme un moment universel ; on trouve des répercutions partout en Europe puisque l’ordre qui a été renversé est en place dans beaucoup d’autres pays du continent (absolutisme). Il faut aussi compter sur l’influence des Lumières,