Saint jacques de compostelle
En prenant le chemin de Saint Jacques de Compostelle, les pèlerins prennent le temps de se recentrer. C’est un détour car ils mettent entre parenthèse leur vie active pour emprunter la voie spirituelle et se rapprocher de Dieu ou pour un défi personnel. Pour les jeunes c’est une perte d’énergie et de temps, car le voyage est fatiguant et pendant le pèlerinage ils ne peuvent pas s’investir dans les études et la vie active. Cependant cela leur apportent une expérience unique, une autonomie et des savoirs pour leur vie future.
L’histoire de Saint Jacques de Compostelle
Le pèlerinage de Saint Jacques est né de la découverte vers l’an 800 du sépulcre de Saint-Jacques, martyr de la chrétienté. Saint Jacques aurait eu pour mission de prêcher la parole du Christ. Rentré en Palestine, il est décapité sous l’ordre du roi juif Hérode Agrippa. Son corps livré en pâture aux chiens. Recueille par ses compagnons, sa dépouille est portée dans une embarcation. Guidée par un ange, la barque franchit Gibraltar, puis s’échoue plus tard sur les côtes de Galice.
Vers l’an 800, l’ermite Pelagius reçoit en rêve le lieu du tombeau de Saint-Jacques. Une étoile le guide alors vers un champ, où se trouve le tombeau, c’est le champ de l’étoile, le « campus stellea » qui donnera Compostelle. La nouvelle connue, le Roi Alphonse II fait alors ériger une église. Car très vite arrivent les pèlerins. Les grands de l’époque ne restent pas indifférents au nouveau lieu. Après l’évêque du Puy, Godescalac, c’est au tour de Raymond II, comte du Rouergue de prendre la route de Compostelle. Mais il est tué en route par les Sarrasins. Ceux-ci s’emparent d’ailleurs du sanctuaire en 997 vite repris par les Chrétiens. Du coup, Compostelle devient un des symboles de la Reconquista, cette lutte multiséculaire pour arracher l’Espagne à l’Islam. Saint- Jacques prend le surnom de « matadore », le tueur de Maures.
Autant que les Croisades, Le pèlerinage de Saint Jacques de