Il est chose bien aisée que d'oublier, dans le contexte d'une vie bien agréable et démocratique, que même de nos jours des tyrannies existent encore, et ce de façon très prononcée. Elle n'adoptent pas toutes les mêmes façades qu'avant (nomination divine), mais peuvent s'installer de façon bien plus subtiles afin de garder leur peuple en laisse tandis qu'elles dominent celui-ci. Ce doit être car en étant né au sein d'une démocratie, une telle situation politique devient notre état de nature, comme dirait Étienne de La Boétie, et il nous devient même inimaginable qu'une atrocité telle que renoncer aux libertés que nous considérons comme fondamentales soit possible. Pourtant, c'est bien le cas.

Effectivement, de nombreux pays ne possèdent qu'une très limitée démocratie, voir même une tyrannie masquée, bien que celles-ci aient grandement diminué en nombre ces dernières années. L'une d'entre elle était d'ailleurs celle qui avait place au Chili, par le tristement célèbre Augusto Pinochet, célèbre pour ses dures méthodes et idéologies politiques, qui ne laissaient pas de place aux confrontations.

Cet homme militaire a saisi le pouvoir de Salvador Allende, médecin et grand socialiste de son temps, qui avait été élu démocratiquement et qui avait tout fait afin d'offrir à ses citoyens le plus de libertés et de services gouvernementaux en même temps. D'ailleurs, c'est lui même qui avait élevé Pinochet au titre de général, en espérant que celui-ci allait respecter l'accord qui demandait à la force militaire de demeurer indépendante de la politique. Par contre, en 1973, il sera trahi, et sous le feu nourri de l'armée chilienne contre son palais de Moneda, il finira par se suicider à l'aide d'un AK-47, qui selon certaines histoires lui avait été offert par Fidel Castro. C'est donc par la suite que le régime de terreur imposé par Pinochet fera rage, et pendant 16 ans, celui-ci assouvira tous ses rêves de pouvoir absolu au dépend de sa population, qui demeurera comme