EXPOSE : Sarajevo, le siège d’un conflit contemporain
Introduction
Sarajevo est la capitale de la Bosnie-Herzégovine, une des six républiques yougoslaves. Ses habitants comme ceux de Bosnie-Herzégovine sont tous des slaves, parlant une même langue, le serbo-croates, mais formant trois nationalités définies chacune par une appartenance religieuse : Croates catholiques 17%, Serbes orthodoxes 31%, et Bosniaques musulmans 44%.
Le déclenchement du conflit
Crise Politique : Pendant les années 1960 et 1970, la Yougoslavie, que dirigeait Tito, avait connu un niveau de vie et de libertés personnelles supérieur à celui des autres États communistes. Toutefois, sa mort en 1980 créa un vide politique qui, s'accompagnant d'un ralentissement économique durant cette décennie, créa dans la population des tensions et des anxiétés qui furent exploitées par des dirigeants nationalistes, comme le Serbe Slobodan Milosevic et le Croate Franjo Tudjman. En novembre 1989, la chute du mur de Berlin signait la fin de la guerre froide. Peu de temps après, la république de Slovénie déclarait son indépendance et les minorités serbes de Croatie et de Bosnie s'inquiétaient de leur avenir dans une Yougoslavie désunie, particulièrement dans les régions où les Serbes avaient été massacrés par les Croates durant la Seconde Guerre mondiale.
Crise de l’Etat multinational : Lors des élections de 1991 des affrontements interethniques éclatent. La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance en juin 1991, la Macédoine en septembre 1991, la Bosnie le 5 avril 1992.
Rapports entre Bosniaques et Serbes
Si l’indépendance de la Bosnie répondait aux voeux des Croates et des Bosniaques, elle fut refusée par les Serbes qui proclamèrent la République serbe dans les territoires sous leur contrôle militaire. Le 3 mars 1992, les Serbes de Bosnie provoquèrent une guerre civile d'une violence exceptionnelle. Mieux armés, ils mirent en place une politique dite de «purification ethnique» contre les Bosniaques