Sont nos facultés mémorielles un outil indispensable à notre érudition ? Michel de Montaigne, philosophe du 16ieme siècle et auteur de nombreux chef d’œuvres plaide : « Savoir par cœur n’est pas savoir ». À travers cette citation, Montaigne éprouve son mépris pour toute personne ayant pour habitude d’apprendre mot pour mot des textes ou toute autre forme de ressource intellectuelle. Malgré son aspect drastique, cette idéologie est valide. Le savoir est avant tout la compréhension d’un sujet et la façon dont il est utilisé et exprimé. Cependant, apprendre un passage ou texte mot pour mot permet d’accroitre l’expertise d’un sujet déjà assimilé et compris par le lecteur.

Avant tout, il est important d’indiquer que le savoir est bien plus qu’une simple capacité, c’est un art. Un art qui se pratique seulement par l’emploi de l’esprit, et seuls les « artistes », ayant le pouvoir d’absorber toutes sortes d’informations pour ensuite les exploiter peuvent devenir virtuoses de cet art du savoir. Si le savoir n’était qu’une séquence de définitions et formules, il perdrait alors toute sa beauté et son importance. De plus, le but d’une leçon est d’inciter l’élève à employer l’information de manière à ce qu’il puisse l’utiliser qu’elle que soit la circonstance. Si les leçons apprises n’étaient que chapitres et paragraphes insignifiants, elles ne pourraient surement pas imbiber les esprits de ses lecteurs. En contrepartie, l’aptitude à apprendre multiples textes et leçons mot pour mot est une capacité remarquable qui n’est pas donné à tout le monde. Le fait de pouvoir mémoriser une séquence de textes et de pouvoir par la suite calquer toutes informations est bien certainement un atout majeur à tous étudiants. De plus, le terme « apprendre par cœur » signifie dans la langue courante qu’une personne est apte à mémoriser un texte ou séquence de chiffres ou lettres, cependant ce n’est que lorsqu’on examine ce terme en détails qu’on se rend compte de sa vraie définition. «