SCHIBBOLETH
Lors de ma cérémonie au grade de Compagnon, le mot de passe « Schibboleth » m’a été donné.
Afin de donner un éclairage sur ce mot de passe, je reviendrai sur l’origine de ce mot et je ferai le parallèle entre l’épi de blé et ma renaissance lors de mon initiation.
Ce mot a servi dans des temps très lointains, de mot de passe permettant de reconnaître ceux qui appartenaient au même groupe. Sa délicate prononciation servait de passeport.
La Bible (dans le Livre des Juges –chapitre12) rapporte un épisode des conflits tribaux qui déchirèrent les enfant d’Israël après la mort de Josué. Les hommes de la région de Galaad, emmenés par Jephté, se libérèrent du joug des Ammonites, peuple païen. Or, leurs voisins, hommes de la maison d’Ephraïm avaient fait la sourde oreille quand, avant la bataille, Jephté les avaient appelés à l’aide. Jephté les vainquit. Et il s’en trouva parmi eux, fuyant vers leur terre via le Jourdain gardé par les Galaadites, qui renièrent qu’ils étaient d’Ephraim. Pour les reconnaître, les Galaadites leur demandèrent de dire « Schibboleth ». Suite à un défaut de prononciation, ils disaient « Sibboleth ».
Schibboleth est lié à une sentence de mort pour les Ephraimites
En Hébreu, Schibboleth signifie épi de blé ». Il peut donc aussi désigner le fruit de la culture, celle qui nourrit ; fruit de ce travail de civilisation, toujours à reprendre, saison après saison, de génération en génération.
Ce mot signifie également Fleuve.
Le fleuve est pour moi un obstacle à franchir, à la fois séparation et passage entre deux territoires. C’est en le traversant que l’on passe d’une rive à l’autre pour de nouveaux horizons
Schibboleth engendre la survie pour les Galaaides, à l’exemple du grain de blé qui doit mourir en terre pour que germe l’épi de blé porteur de nombreuses graines.
Les Ephraimites, sont devant le fleuve qui les sépare d’un avenir prometteur, de leur nouvelle vie.
Le fleuve est la limite entre l’ancien monde porteur de mort,