Schopenhauer
CNOSF
Comment aider le jeune sportif dans l'évolution de sa carrière ?
Makis CHAMALIDIS
Docteur en psychologie, Paris
Cet exposé porte sur le jeune sportif qui souhaite avoir un haut niveau et sur le rôle de l’ensemble de son entourage (entraîneurs, parents, médecins, kinésithérapeutes, psychologues…).
Le « mental » : tout le monde en parle
Les termes de « mental » et « coaching » sont à la mode non seulement chez les sportifs, mais également chez les hommes politiques et dans les entreprises. Il s’agit de mots-valises qui peuvent tout dire. Que signifient alors ces fameuses phrases telles que « le mental a fait la différence » ou « il faut travailler le mental » ? Aucun adulte ne définit de la même façon le terme « mental ». Par exemple, si on demande à dix champions de définir ce terme on aura probablement dix réponses différentes. Cette confusion est également valable pour les intervenants sur le mental qui sont de plus en plus nombreux en milieu sportif. Aujourd’hui ce n’est pas du tout évident de voir clair dans cette jungle de labels et de méthodes (sophrologue, master en PNL, kinésiologue, psychologue, psychiatre…). Les approches évoluent ce qui fait qu’on voit des sophrologues s’appuyer sur la théorie psychanalytique et des psychologues rejetant le concept de l’inconscient. Or souvent on regroupe ces mêmes personnes sous le label « préparateur mental » ce qui est loin de faciliter la clairvoyance. Le premier devoir d’un intervenant sur le « mental » serait alors de préciser son rôle et d’indiquer sa démarche. Et si on parlait d’un effet de mode qui consiste à se faire coacher, par exemple pour arrêter de fumer ou pour perdre du poids. Dans certaines disciplines, dès qu’un athlète a un problème, l’entraîneur l’envoie vers un « préparateur mental ». Or avant de déléguer les médecins, les entraîneurs et les kinésithérapeutes savent pourtant que la réponse aux difficultés se trouve à