Sciences politiques
a) La domination, une forme de pouvoir structurel.
Ce concept est issu du latin « dominus », généralement utilisé pour traduire le concept Wébérien de « herrschaft », par opposition à celui de « macht ». Le terme de pouvoir évoque en général une relation où triomphe une volonté individuelle, alors que la domination traduit un système global constitué par l’ensemble des contraintes régulatrices que subissent les individus.
Le pouvoir correspondrait plus à l’influence qu’a un individu sur un autre à un moment donné, alors que la domination traduit quant à elle, des éléments beaucoup plus structurels. Domination se rapporte au terme de contrôle social, mobilisant des ressources.
- Domination traditionnelle se fonde sur des coutumes sanctionnées par l’habitude enracinée en l’homme. C’est dans les communautés de communes sous l’AR que la domination de type traditionnel est la plus fréquente et la plus forte, précisément parce qu’elles partagent des croyances communes, qu’elles sont attachées au respect des hiérarchies établies dans la conformité du rôle imparti à chacun.
Ex : A. de Tocqueville, raconte une scène concernant un jour d’élection où il faut aller au chef-lieu de canton.
- Domination légale rationnelle liée au dvpt de l’état moderne avec sa législation, ses règles. Est associée à l’idée de « gesennschaft », càd conception d’un groupe fondé sur l’adhésion contractuelle. Idée que cette domination est exercée par un pouvoir politique institutionnalisé s’appuyant sur des institutions. Idée d’un Gouvernement bureaucratique fondé sur le triomphe de la règle impersonnelle. Idée que ceux qui vont exercer cette domination au nom de l’état bureaucratique, sont recrutés sur la base de leurs compétences selon des règlements établis. Idée qu’il ne saurait y avoir d’appropriation personnelle des positions de pouvoir occupées, autrement dit, détenteur à un moment donné d’une fonction administrative qui existe indépendamment de nous.