Scénario de cinéma
May, une quinquagénaire, est debout dans une chambre conjugale. Une armoire massive en chêne, deux tables de nuits placées de part et d’autre d’un lit deux places lui-même orné d’une moustiquaire sont présents dans cette chambre à la tapisserie d’un teint rose uniforme. L’éclairage provient d’une lampe de chevet posé sur l’une des tables de nuit.
Sur l’armoire, une boîte à chaussure au couvercle bombé est posée. Le couvercle semble palpiter, il s’affaisse puis se bombe chaque seconde.
On entend des pas venant de l’extérieur de la chambre, May se rue alors sur le lit conjugal, prend un livre présent sous un oreiller et fait mine de lire « Les aventures de William Wallace ».
La porte de la chambre s’ouvre et Ben, un autre quinquagénaire, pénètre dans la pièce. Il est en costume noir et tient une mallette. Il a l’air exténué comme le montrent les cernes présentes sous ses paupières et son visage d’une extrême pâleur. Tout en changeant de tenue, il dit :
Ben : - Salut May, cette soirée de boulot m’a épuisé, ça va toi ?
May tourne une page de son livre et répond sans lever les yeux :
May (indifférente) : - Ca va. J’ai passé ma journée à patter.
Le dos vouté en enlevant son pantalon, Ben lève la tête et regarde May d’un air interrogateur. On entend un son lointain de pulsations rapides.
Ben (interloqué) :
- A patter ? Hein ?
May cesse de lire, elle regarde à présent Ben. Ils se fixent quelques secondes. Un bref instant, un air inquiet traverse le visage de May puis elle se met à rire à gorge déployée.
May (en riant) :
- Déjà minuit ! J’en perds mes mots, il faut que je dorme, je voulais à parler, à parler, oui, avec la voisine !
Les pulsations cessent. Ben rit, finit de mettre son pyjama bleu à patte d’éléphant et se glisse dans le lit conjugal. Il embrasse May et reste tourné vers elle. Il