Se libérer de ses dependances
Nos dépendances sont paradoxalement ennemies de notre plaisir : la compulsion condamne à une vie sans goût, à l’asservissement.
Cette autodestruction est due à une société normative et addictive.
Plus on est confronté à la tyrannie d’un moi idéal, plus on cherche de l’aide dans des « remèdes » extérieurs ; mais au lieu d’apaiser, ces tentatives de colmatage accentuent la perte de l’estime de soi.
ECOUTER CEUX QUI S’EN SORTENT
Pour s’en sortir, il faut tout changer : il faut revenir à soi, à son vrai désir, échanger et partager, apprendre à aimer, s’ouvrir au sens de la vie, se reconstruite et devenir « JE » = la quête de l’autonomie.
Une liberté sans autonomie n’est qu’une pseudo-liberté. Nous avions des ressources intérieures souvent insoupçonnées à découvrir. Cette quête n’a rien d’égoïste car s’incère dans une évolution collective où l’individu contribue par sa manière d’être et de consommer à respecter le monde qui l’entoure et la planète qui le porte.
Livre de Boris Cyrulnik « un merveilleux malheur » Odile Jacob
CHAPITRE 1 : DEPENDANCES, DEPENDANTS
Une addiction est une relation pathologique avec une substance qui modifie l’humeur et dont les effets sont destructeurs. Le mot pathologique traduit l’idée d’une pulsion irrépressible qui conduit à la répétition de l’expérience. Il s’agit d’un asservissement (dépendance, esclavage), d’une perte de libre arbitre.
Celui qui souffre d’une addiction est un être profondément blessé, prisonnier d’une geôle (prison) qu’il a lui-même construite et dont il a jeté la clé.
C’est une sensation de vivre sans issue. Tout comportement compulsif tend à bloquer l’évolution. Et à s’aggraver, jusqu’à ce que le message qu’il crie de plus en plus fort soit entendu.
PROCESSUS DE LIBERATION QUI INTERVIENT LORSQUE S’ARRETENT LES CONSOMMATIONS ET LES COMPORTEMENTS COMPULSIFS.
Ce n’est pas le produit qui crée la dépendance, mais le dépendant qui s’accroche à une expérience.