Securite lors de la construction du golden gate bridge
Un chantier de l'ampleur de celui du Golden Gate Bridge présentait évidemment des dangers pour les ouvriers, contraints de travailler au-dessus du vide pour réaliser certaines parties de l'édifice. En moyenne, à l'époque, un accident mortel était recensé pour chaque million de dollars dépensé sur un chantier de cette envergure. Mais pour l'ingénieur en chef du pont, Joseph Strauss, les quelque vingt millions de dollars dépensés pour la construction ne devaient pas être synonymes de vingt morts parmi ses employés. Des centaines de milliers de dollars furent ainsi investis pour assurer la sécurité des ouvriers, en premier lieu celle des charpentiers métalliques, qui prenaient tous les risques sur les chantiers.
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Des mesures de dissuasion et de prévention…[modifier]
Vue depuis le sommet de la tour sud, en 1984.
Dès le début du chantier, Strauss imposa le port du casque et d'un câble de sécurité à tous ses employés. C'est l'ingénieur Russell Cone[22] qui était chargé de contrôler le respect des règles de sécurité chez les ouvriers. Il était donc chargé de vérifier que les employés portaient bien leur casque rigide[23]. En outre, le fait de boire ou de se lancer volontairement dans des « cascades » était un motif de renvoi. Cone remplit ainsi sa mission de manière sévère, mais efficace. De son côté, Strauss imagina même des protections contre le soleil pour ses employés, ainsi qu'un remède à base de chou, pour lutter contre la gueule de bois, étant donné que ses ouvriers étaient aussi actifs au travail qu'après. Cependant, les innovations les plus marquantes dans le domaine de la sécurité arrivèrent plus tard.
En 1936, alors que les premiers retards ralentissaient le chantier, Strauss décida d'investir 130 000 dollars[22] dans un élément de sécurité à toute épreuve : un immense filet de sécurité, semblable à celui utilisé dans les cirques, qui pourrait recevoir à la