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Le réalisme en littérature comme en peinture tranche nettement avec l’enseignement de l’académie, l’art n’est alors plus idéaliste. Mais ces changements ne sont pas de l’avis de tous, on reproche aux artistes réalistes vulgarité et manque de goût. La polémique prend une telle ampleur que le roman de Flaubert, Madame Bovary, est traduit en justice pour immoralité en 1857. Cependant le grand frère de ce mouvement, le naturalisme, est plus accepté et devient même une école littéraire. De fameux auteurs tel que Zola, Balzac, Stendhal connaissent alors un vif succès auprès du public et s’étend à toute l’Europe, c’est alors à ce moment-là que le naturalisme s’étouffe et perd de l’ampleur. En 1891, les hommes de lettres s’accordent sur le fait que le naturalisme français est mort. Malgré cette défaite, le naturalisme persiste et signe à l’étranger où des auteurs prennent exemple sur l’ancien naturalisme français ainsi le naturalisme belge donne naissance au livre Sedan de Camille Lemonnier qui fut dédié au maître réaliste, Emile Zola.
Les mots réalisme et naturalisme sont certes proches mais ne signifient pas tout à fait la même chose, en effet quand Champfleury parlait de réalisme, il désignait la littérature du vrai, la volonté de reproduire le réel. C’est Émile Zola qui en premier utilisa le terme naturalisme en 1880 dans son célèbre essai « Le roman expérimental ». Emile Zola