La socialisation différenciée selon le genre désigne le fait d’apprendre aux filles à se « comporter en filles » et aux garçons à se « comporter en garçons » : c’est-à-dire à apprendre et intérioriser le rôle social attribué à chaque sexe. Mais comment s’opère et se traduit cette socialisation ? Nous allons aborder, dans un premier temps, comment s’opère cette socialisation différenciée selon le genre au sein de l’entourage de la personne, puis, dans une deuxième partie, au sein de son milieu scolaire.

La socialisation débute à la naissance, et continue tout au long de la vie du garçon ou de la fille. Dès le départ, les filles et les garçons son traités différemment par leur entourage : en effet, les parents n’ont pas les mêmes attitudes et comportements avec leur enfant selon le sexe de celui-ci. Ainsi, lorsqu’un enfant pleure, ses larmes ne sont pas interprétées de la même manière selon le sexe de ce dernier : un petit garçon est donc ainsi « énervé », ou « fait une colère », tandis qu’une fille est « triste » ou « fait un caprice ». Mais le fait de s’exprimer différemment selon le sexe de son enfant s’explique par les normes sociales qui définissent le masculin et le féminin dès la naissance. Ainsi, comme indiqué dans le document 1, « on apprend aux garçons à ne pas pleurer, à ne pas avoir peur, à ne pas pardonner facilement, mais au contraire à faire preuve d’assurance et à être forts », contrairement aux filles à qui ont apprend à ne pas être exigeantes, mais qui doivent pardonner et être bien élevées. La socialisation différenciée selon le genre pousse jusqu’à la création de jouets pour filles et d’autres pour garçons : les jouets destinés aux filles et aux garçons seraient liés aux stéréotypes de genre dans la société et dans la sphère domestique, la société « regardant » ainsi d’un « œil septique » les garçons qui jouent à la dinette, ou, inversement, les filles qui jouent avec des voitures miniatures. La socialisation différenciée selon le genre