Situation de départ
En effet, lors de ma deuxième année de formation, j'ai effectuer un stage en surveillance continue dit "réanimation", j'ai pu y voir des cas douloureux, mais un m'a le plus marquée, et interpellé, il s'agissait de Mr B, 76 ans, entrée pour une surveillance continue à la suite d'une intervention chirurgicale sur son colon. Ce monsieur, entra en service, intubé, ses constantes ne permettaient pas une extubation immédiate. De nombreux antécédents cardiaques & respiratoires remplissait la case « antécédents ».
Ce patient à radicalement changé ma façon d’aborder le soin, dans le sens ou je n’avais jamais côtoyé de patients sédaté et intubé, je me retrouver déstabilisée, ne sachant pas comment m‘y prendre.
A chaque entrée dans sa chambre, je lui parlais, expliquer mes soins, lui rappeler le temps qu’il faisait,le rassurer en lui disant que son fils venait lui rendre visite chaque jour. Mais, je me sentais seule, m’écouter-t’il?
Il est vrai que la relation soignant soigné en réanimation avec un patient endormi est troublante d’autant plus qu’il s’agit le plus souvent d’une communication à sens unique.
Face à ce monsieur, nous, les soignants et des questions qui se posent.
M’entends t’il?
Je me souviens d’une infirmière qui me disait: « parle-lui, il t’entend ! » mais comment pouvait t’elle le savoir?
Des questions se succèdent alors dans ma tête :
- Quel ressenti à la personnel devant cet autre avec lequel il n’a aucun retour? - Pouvons nous continuer à le percevoir comme être humain, avec une sensibilité? - Quels moyens peuvent- être mis en place pour que cet être ne nous perçoive pas comme des bourreau? - Au delà de la technicité, quel est le rôle de l’infirmière