Situation hygiène ue 2-10
Présentation de la situation :
Service Longue durée : Une infirmière se rend dans la chambre de Mme B. le matin à 7h au réveil pour pratiquer un sondage urinaire aller-retour en vue d’un ECBU (examen cytobactériologique des urines) car on suspecte une infection urinaire ; ses urines sont foncées et ont une odeur nauséabonde. N’ayant pas de chariot dans le service, l’infirmière pose le matériel sur une chaise qui se trouvait dans la chambre qu’elle avait préalablement désinfectée. Elle enlève la protection de la patiente, ouvre le kit pour sondage et met des gants stériles. Cette dame est démente et très agitée ce matin là : quatre aides-soignants tiennent la résidente. L’infirmière au vue de la situation introduit la sonde sans faire de toilette génitale avant cet acte. Elle récupère l’urine nécessaire pour faire une bandelette urinaire, les résultats de la bandelette montre des leucocytes et nitrites positifs, ce qui signe une infection urinaire. Elle transmet les résultats et envoie le prélèvement au laboratoire.
Analyse de la situation : Le sondage urinaire consiste à vider la vessie de son urine en introduisant dans le méat urinaire, une sonde qui traverse l'urètre pour atteindre la vessie. C'est un acte invasif donc un milieu stérile est de rigueur. Cet acte est régie par l'article R4311-5 et R4311-7 du code de la santé publique concernant les actes professionnels infirmiers. Le 1er article fait appel au rôle propre infirmier visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement, le deuxième au rôle sur prescription médicale ou application d'un protocole. Dans cette situation, la toilette génito-urinaire n'a pas été effectuée. La résidente avait encore sa protection de nuit avec des urines, de ce fait le port de protection peut engendrer une prolifération des germes.
Dans l'établissement, un protocole pour le sondage urinaire a été établi