Socialisme, syndicalisme et communisme en Allemagne depuis 1875
1913 : 2,5 millions de travailleurs syndiqués dont la moitié appartiennent au SPD Des divisions apparaissent au tournant du siècle avec une tendance révisionniste très modérée selon le modèle de Bernstein et qui se retrouve dans la bureaucratie et les syndicats et la tendance plus radicale , marxiste et révolutionnaire .
Seule la première guerre peut empêcher l’éclatement du parti socialiste. Le syndicalisme allemand s’impose avec difficulté. Au départ il n’y a que des mutuelles et des coopératives et en 1892 une seule Confédération Générale des Syndicats allemands (ADGB). Cette organisation encadre et défend la classe ouvrière.
Des grèves sont organisées comme celles des mineurs en 1892 et 1905 ou celle des dockers en 1896. Les pouvoirs publics dialoguent mais répriment aussi mais malgré tout l’ADGB progresse. En 1914 il y aura 2,5 millions de syndiqués et ce nombre important apporte des cotisations conséquentes qui financent des bibliothèques, des dispensaires, des centres aérés, des lieux de loisirs. Elle est proche du mouvement modéré du SPD. C’est la renaissance du SPD après la guerre.
En mai 1946 au congrès de Hanovre, le SPD réaffirme son attachement à la doctrine marxiste et à la démocratie. Il rédige la Loi fondamentale en 1948. Cela implique que le KPD est interdit comme tous les partis jugés antidémocratiques. Pourtant le SPD doit se contenter d’être un simple parti d’opposition. L’Allemagne est un pays faisant partie du bloc occidental dans le cadre de la guerre froide et le marxisme est inadapté à ce contexte. Il faut attendre la nouvelle génération des cadres comme Willy Brandt pour que le congrès de Bad Godesberg en novembre 1959 abandonne l’héritage marxiste pour adopter les valeurs morales et philosophiques de la pensée libérale. C’est ainsi qu’en 1966 le SPD accède au gouvernement. Ce sont des gouvernements de coalition et les réformes sont dans l’esprit de la