Societé et biologie
Introduction :
Il n’est pas sûr que la notion de société ne s’applique qu’à l’homme. Le monde animal (et déjà le monde végétal) montre que les membres de certaines espèces se comportent comme des êtres sociaux. Peut-on alors parler de sociétés animales ? Comment fonctionnent-elles ? Comment les sociétés animales se différentient-elles les unes des autres et surtout des sociétés humaines ? Autre question : L’homme peut-il survivre sans la société ? Il faut distinguer ici entre l’homme privé de son semblable à l’origine de sa vie (l’enfant sauvage) et l’homme qui perd contact avec la société humaine (Robinson). La désocialisation conduit-elle alors à une animalisation ? Enfin, comment l’éthologie animale peut-elle nous renseigner sur les comportements sociaux humains ? Y a-t-il des normes communes ? Faut-il redouter avec Wells et Huxley un avenir de termitière pour l’humanité ? C’est la question très controversée de la pertinence de la sociobiologie.
1) Les sociétés non humaines :
NB : on ne parle pas ici des sociétés supra-humaines : société des saints, des anges …
a) Les sociétés végétales :
Il faut d’abord admettre que la notion de société est applicable aux végétaux :
- Poétiquement : C’est ce que suggère Ponge dans « Le carnet du bois de pin » (La rage de l’expression) : « Le pin est différent suivant qu’il vit isolé ou en société … j’aime assez ces pins de l’orée … Il leur revient la fonction de border leur société, d’en cacher les arcanes, d’en cacher le dénuement intérieur par le développement de leurs parties basses : il faut qu’ils soient moins sévères pour leurs expansions successives que le pin social (entièrement social) ».
- Scientifiquement : Comme le voit Dagognet dans Le vivant, la description biologique met en évidence que tout vivant « est entouré d’au moins deux cercles : ses semblables et ses voisins ». C’est