Sociologie
I. L’évolution du marché du travail source primordiale d’exclusion sociale.
A. Des constats [il s’agit de montrer que la dégradation du marché du travail s’est accompagnée d’une montée de l’exclusion sociale, celle-ci concernant particulièrement les personnes touchées par les problèmes du chômage de longue durée et par la précarité de l’emploi].
1. Dégradation du marché du travail.
Montée du chômag e durant les deux dernières décennies [chiffrer à l’aide de connaissances personnelles]. La forte montée des emplois précaires, en lien avec le développement de la flexibilité du travail dans les entreprises. Ainsi, alors que le total stagiaire / intérim / CDD représentait 2,8% de l’emploi salarié en France en 1982, la part de ces emplois dans l’emploi salarié est passé à 8,3% en 1997, elle a donc été multiplié par 3 entre ces deux dates.
2. Or, on constate que les risques d’exclusion sont croissants
avec l’emploi instable et le chômage de longue durée. En effet, alors que « seulement » 21,6% des personnes disposant d’un emploi stable non menacé était, en 1987, socialement vulnérable, c’était le cas de 27,5% des personnes ayant un emploi instable, et de 31,8% des chômeurs de plus de 2 ans. De même, si « seulement » 4,2% des personnes disposant d’un emploi stable non menacé était, en 1987, très vulnérables, les proportions étaient respectivement de 11% pour les emplois instables et de 17,5% pour les chômeurs de plus de 2 ans. Ainsi, exclusion sociale et difficultés vis à vis de l’emploi sont très fortement corrélées. Globalement, c’est quasiment la moitié des chômeurs de plus de 2 ans qui, à un degré plus ou moins fort, sont frappés par la vulnérabilité sociale et connaissent donc un risque face à l’exclusion, contre environ ¼ de ceux qui disposent d’un emploi stable. Par ailleurs, selon un rapport de Chasseriaud, les individus en