Sociologue
Introduction/contexte
Au Burkina Faso, l’épidémie du virus de l’immuno-déficience acquis (VIH) touche plus les jeunes filles et adolescentes que les jeunes garçons et adolescents. Malgré l’amélioration de la prise en charge les nouvelles infections demeurent très élevées. Par conséquent, l’usage du préservatif féminin, le seul moyen de protection à la fois contraceptive et anti-infectieuse contrôlé par la femme devient plus que nécessaire. De nombreux travaux réalisés à travers le monde ont montré une bonne acceptation du CF. Cependant malgré cette acceptation et les multiples actions, le condom féminin est peu connu et peu utilisé au Burkina Faso.
Quels sont alors les facteurs qui limitent la connaissance et l’usage de ce produit ? Telle est la question principale à laquelle cette étude devra répondre.
Objectifs
Cette étude a pour objectif principal de comprendre les facteurs liés à la connaissance et à l’utilisation du condom féminin dans la ville de Bobo-Dioulasso et spécifiquement de déterminer le niveau de connaissance et d’utilisation des enquêtés sur le condom féminin ; de décrire le profil des utilisateurs et d’analyser les facteurs qui expliquent le faible taux d’utilisation du condom féminin.
Méthodologie
Cette étude s’appuie sur la théorie de l’innovation développée par Rogers (1962). Il s’agira d’une étude à la fois qualitative et quantitative qui se déroulera dans la ville de Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso où existent de nombreux problèmes liés à la santé de la reproduction et au VIH/sida. Elle sera menée auprès des travailleuses du sexe (TS), des jeunes filles âgées de 15-24 ans ainsi que des femmes vivant avec le VIH en raison de leur forte vulnérabilité au VIH. En plus de ceux-ci, des entretiens seront menés auprès des leaders d’opinion, des personnes impliquées dans la