Socrate était-il coupable?
399 avant Jésus-Christ, époque où aucune religion officielle était réellement établie, un homme voire même un philosophe fut accusé d’impiété et de corruption de la jeunesse.
Ne croyant pas aux dieux auxquels croyait la cité et détournant les enfants appartenant aux classes dirigeantes de la religion, Socrate fut appelé à l’Assemblée pour ainsi faire face à ses crimes et à ses adversaires, membres du tribunal.
Socrate est un philosophe qui a passé une grande partie de sa vie à se promener dans la rue et interroger les gens, il n’a jamais écrit ses raisonnements philosophiques et ce probablement pour des raisons politiques. Effectivement en refusant le pouvoir, l’argent ainsi que la participation à certaines injustices, Socrate fit tête aux classes dirigeantes. Son don pour la dialectique attirait plusieurs personnes dont beaucoup de jeunes hommes. Et ayant leur attention il tenta de détourner leur idéologie de la religion (idéologie dominante). Croyant en d’autres divinités que les dieux de la cité, il est bel et bien reconnu pour impiété. En aucun cas, Socrate n’a contredit cette accusation dans l’Apologie.
Lorsqu’il s’adresse au tribunal, Socrate ne nomme que très rarement le nom de divinités et lorsqu’il le fait, il ne le fait pas de façon précise. Il ne vise aucun dieu ou divinité en particulier; où il est possible de constater qu’il n’y a, pour lui, aucun être suprême réellement établie. Il est difficile de savoir si celui-ci croyait en plusieurs dieux ou s’il était monothéiste puisqu’il prononçait ou plutôt se référait à un seul dieu la majorité du temps, mais pas tout le temps, dans l’Apologie.
Certes, ne repoussant l’accusation de ne pas croire aux dieux auxquels croit la cité et par certains de ses propos tirés de l’Euthyphron, il confirme son offense à la religion traditionnelle. Delphes à un jour cité : «Qui est plus sage que Socrate? Personne n’est plus sage que Socrate »