Soudan
Devant le CPS, le président sud-soudanais a accusé Khartoum d'être responsable du blocage et appelé ses membres à faire respecter les décisions prises, selon le script de son discours, au ton dur, mis à disposition de la presse. La position exprimée par M. Béchir devant le CPS n'a pas été rendue publique.
"Nous avons respecté notre part des accords. Pas le Soudan", a déclaré M. Kiir, "pour qu'il y ait des progrès, le cycle de négociations ne doit pas se poursuivre indéfiniment. Nous devons passer des discours à l'action". Il a notamment accusé le Soudan d'avoir posé de nouvelles conditions pour empêcher la reprise - prévue par les accords de septembre - du passage du pétrole sud-soudanais dans les oléoducs du Nord, qui seuls permettent l'exportation du brut du Soudan du Sud, enclavé, vers les terminaux de la mer Rouge.
Il a également estimé que le différend sur la zone contestée d'Abyei, point de discorde majeur entre les deux pays, "ne nécessite plus d'autres négociations mais l'adoption et la mise en oeuvre rapide de la proposition" élaborée par la médiation "pour le statut final d'Abyei".
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion, le CPS s'est dit préoccupé par les "divergences" subsistant entre les deux Soudans et "face à l'absence persistante de mise en oeuvre" des accords conclus en septembre. Le Conseil a accusé les deux pays de "conditionner la mise en oeuvre de certains accords