« Souffrir de la solitude est mauvais signe ; je n’ai jamais souffert que de la multitude. » -friedrich nietzsche
Dans notre société, il est inhabituel de vivre seul : chacun fait partie d’un ou plusieurs groupuscules, eux-mêmes simples parties d’entités plus grandes. Un être qualifié de seul est souvent décrit comme étant quelqu’un de dépressif et ayant des troubles sociaux, alors que quelqu’un d’ouvert aux autres, d’extraverti, est considéré comme une personne « normale ». Il nous paraît en effet tout à fait naturel de vivre en société, d’évoluer dans un milieu rempli d’autres personnes, grâce auxquelles cette évolution est d’ailleurs possible.
Nietzsche émet un avis tout autre dans cet énoncé, prenant le parti de la solitude au profit de la multitude qui, d’après lui, est source de souffrances.
La pensée de Nietzsche nous pousse à nous interroger sur la solitude : dans quelles mesures est-elle un bienfait (et inversement, en quoi la multitude est-elle quelque chose de nocif) ? N’est-il pas nécessaire, en tant qu’être, d’appartenir à une communauté ? Pour finir, ne pourrait-on pas trouver une façon de concilier et les aspects positifs de la solitude et ceux de la multitude tout en minimisant les aspects négatifs ?
Concernant les divers aspects positifs de la solitude, on peut tout d’abord relever le fait qu’être seul signifie qu’on ne peut compter que sur nous-mêmes, ce qui nous aide à développer notre confiance en nous et notre sens des responsabilités. En contrepartie, on est obligé de tout assumer, on ne peut compter sur l’aide de personne, ce qui peut conduire à une quantité de stress plus imposante.
De plus, dans une certaine mesure, être seul signifie être libre : lorsqu’on vit en autarcie, personne ne peut nous dicter nos choix ou nos avis. Personne ne peut nous influencer, ce qui a des avantages et des désavantages. La solitude entraîne donc une certaine affirmation de soi, ce qui est source de bonheur. En effet, lorsqu’il fait partie d’un