SOUVENIRS d'ANTAN - La BOUGIE
Par P.M. le 16-04-2010

Je me souviens de cette vieille maison située au fin fond du Cher, dans un petit village prénommé « la Celle » logé près de la colonne du centre de la France, ou nous allions, mes sœurs et moi avec nos parents passer des vacances. Cette maison sentait bon la campagne, Elle avait pour moi, un parfum d’aventure, et avec mes sœurs, nous allions nous replonger en plein 19 siècles, vivre d’une manière nouvelle et ce en toute liberté. Ma grand-mère, nous attendait sur le pas de la porte, emplie d’un bonheur qui nous envahissait dès notre arrivée, sa joie de nous revoir, de nous serrer dans ses bras qui nous étouffaient presque, nous offrait malgré la rusticité de l’endroit une immense impression d’avoir franchi le miroir et d’être passé de l’autre côté, de ce côté inconnu ou tout est possible et qui nous renvoie à nous, à toutes nos envies et à toutes nos peurs. Se voir différent, se sentir différent, se sentir extérieur à tout ce qui nous était quotidien, se trouvait là dans cette vieille maison dépouillée au maximum et n’ayant que le stricte nécessaire à une vie tranquille et pleine de quiétude, alors qu’à Paris nous avions tout le confort, le modernisme, la dite « facilité » et surtout l’électricité. Après nous être installé, avec mes sœurs, nous prenions possession de notre chambre, cette grande pièce au milieu de laquelle trônait un grand lit avec un énorme édredon sous lequel nous pouvions nous dissimuler sans être aperçu, cet édredon qui me paraissait tellement énorme que je me sentais incapable de pouvoir le déplacer, mais si chaud, si moelleux qui l’on pouvait y rester cacher dessous, bien au chaud et rassuré. A côté, se tenait un petit lit que je prenais d’assaut, en y déposant ma valise et en y étalant dessus tous mes jouets, livres, vêtements et autres afin de marquer mon territoire. Je me rappelle encore ces odeurs qui montaient de la cuisine, celles