Souveraineté nationale
Intro :
« Il y a deux vérités qu’il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple, la seconde est que le peuple ne doit jamais l’exercer ». (Antoine de Rivarol) On peut définir la souveraineté nationale comme un principe selon lequel la souveraineté appartient au peuple entier qui forme la nation. Elle inclut les citoyens passés et futur ce qui la différencie de la souveraineté populaire. Cette notion apparaît aux XVIIe et XVIIIe siècles avec John Locke (1632-1704) et Montesquieu (1689-1755) qui énoncent le principe de séparation des pouvoirs. La séparation des pouvoirs ainsi que la constitution apparaissent comme des moyens de limiter les abus de pouvoir. La naissance politique de la nation peut être précisément datée du 17 juin 1789, du jour où les Etats généraux, rejetant l’appellation qui les désignait depuis des siècles, se qualifient d’Assemblée nationale. La nation se dissocie progressivement de la personne royale, avant de lui être totalement opposée. Selon Sieyès : « un corps d’associés vivants sous une loi commune et représentés par la même législature ». Ainsi définie, la Nation renvoie à l’idée d’une loi commune et, donc, de citoyens égaux. Elle s’oppose à la société inégalitaire et aux privilèges de l’Ancien Régime où la nation faisait office de ciment entre aristocratie et Tiers Etat. En revanche, sur le plan social, l’inégalité demeure devant la richesse et sur le plan politique, tout le monde n’a pas les mêmes droits politiques. La démocratie en France a connu de nombreux bouleversements pour arriver à ce qu’elle est aujourd’hui. La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple, sans qu'il y ait de distinctions dues à la naissance, la richesse, la compétence. En règle générale, les démocraties sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s'exerçant par l'intermédiaire de