souveraineté

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i l’objet de la politique est d’orienter, sinon de choisir, l’avenir collectif d’un pays, son exercice - l’ouverture des possibles - affecte inévitablement l’héritage du passé, qui doit être librement évalué par les acteurs du présent. Il n’y a donc aucun sacrilège pour des responsables politiques à pratiquer ce « devoir d’inventaire » que Lionel Jospin lui-même avait envisagé d’appliquer aux années Mitterrand. La question est plutôt de savoir quelle forme - et surtout quel sens - prend cette révision permanente du legs politique qui est à tout démocrate ce qu’était la prose de Monsieur Jourdain.

Voilà pourquoi paraît doublement déplacée - à cause de la forme et du sens, justement - la dernière sortie de Nicolas Sarkozy sur l’instauration de la retraite à 60 ans par François Mitterrand. D’une part parce qu’un Président de la République ne saurait s’exprimer à propos de l’un de ses prédécesseurs avec la gouaille un peu vulgaire d’un candidat à la députation en campagne électorale sur un marché aux légumes (où l’on vérifie une fois de plus que, malgré tout ses engagements et sa bonne volonté, Nicolas Sarkozy a toujours autant de mal à se tenir droit sur le cheval présidentiel). D’autre part parce que la manœuvre politique est un peu grossière, en plein débat sur la réforme des retraites. Et il n’est même pas besoin de remarquer que la retraite à 60 ans figurait bien dans le programme du candidat Mitterrand tandis que sa suppression n’était pas mentionnée dans celui du candidat Sarkozy…

Il ne faut donc pas jeter le droit d’inventaire avec le clapotis sarkozyste comme certains ont eu tendance à le faire un peu vite. Les œuvres présidentielles de Chirac, Mitterrand ou De Gaulle ne sont évidemment pas intouchables. Défaire le passé pour construire l’avenir participe de la routine de la démocratie depuis son instauration. Il serait d’ailleurs très paradoxal de contester aux élus politiques le principe de ce devoir d’inventaire au moment où entre en vigueur «

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