spallanzani
(...) Spallanzani se proposa de mettre aux grenouilles mâles de petites « culottes de vessie » bien fermées sur le derrière, et serrées par des cordons. –« Si les cordons ne lâchent pas, cette expérience va m'apprendre des faits bien curieux."
Mais l'expérience est difficile à mener à bien car les grenouilles ont tôt fait de se débarrasser du vêtement. Enfin, Il y réussit :
- en perçant les deux trous de façon qu'il ne reste entre eux deux que la largeur du derrière ou peu davantage ;
- en ne donnant qu'à peu près le diamètre de la cuisse à ces trous ;
- en cousant quelques points sur les cotés et près des cuisses après que la culotte a été passée.
Mais ce qui assure le tout, c'est que j'ai donné des bretelles à ces culottes. Je les fais passer sur les bras de la grenouille mâle, sous la tête, entre son corps, et celui de la femelle.
Les femelles ainsi accouplées à ces mâles en « caleçons » des œufs qui pourrissent mais ne se transforment pas en têtards.
... Spallanzani trouve, à l'intérieur du caleçon, quelques gouttes de liqueur transparente. Une nouvelle expérience s'impose alors. Il prélève dans le ventre d'une grenouille des œufs vierges, de ces œufs qu'il sait par expérience, ne pas pouvoir se développer spontanément, et il les baigne de la semence recueillie dans le fond des caleçons. Quelques jours après, il constate que les œufs se développent normalement, tout aussi bien que s'ils eussent été naturellement fécondés par le mâle. Jean Rostand
1ère série d’expériences
2ème série d’expériences