SYNTHESE D’EXPRESSION ET CULTURE GENERALE

Depuis quelques années en Europe, on constate un engouement pour les activités sportives promettant en plus d’un entraînement physique, un apaisement de l’esprit. Parmi les plus connus nous pouvons noter le Yoga, mais nombreux sont ces sports, souvent origine d’Inde, comme le Tai chi etc. Pour autant, nul besoin de pratiquer ce type de sport pour accéder à un état de sérénité intérieure et à l’élévation de l’âme car le sport est, quel qu’il soit, un moyen de dépassement de soi comme nous allons le constater au fil de cette synthèse. Au delà de l’effort physique qu’il demande, le sport est-il aussi un moyen de parvenir au détachement de soi, de se surpasser ? Pour répondre à cette problématique, nous nous concentrerons dans un premier temps sur le chemin et la souffrance nécessaires pour parvenir à ce but, but que nous étudierons dans une seconde partie axée sur « l’autre côté », ou l’élévation de l’esprit.

« Au début, c’est l’Enfer », écrit Raphaël Enthoven, philosophe, dans un article pour le Figaro en novembre 2010 intitulé « Philosophie de la corde à sauter. Quand le sport mène au dépassement de soi ». « Au début c’est l’Enfer » et s’ensuit une succession d’actions douloureuses : le corps de tend, gémit ou encore brûle dans le texte d’Enthoven. La « souffrance physique » commence, comme l’explique Haruki Murakami dans son autobiographie Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, écrit en 2009, où il relate une course marquante à laquelle il a participé. Le sport est alors vu comme une souffrance, un obstacle à franchir, le corps y résiste, « furieux d’être si mal traité » (Enthoven), il endure « mille maux » (Murakami). C’est avant tout un acte physique, ne dépendant pas encore du mental, c’est une phase de torture durant laquelle Raphaël Enthoven compare le sportif à un derviche tourneur et cette référence au spirituel se retrouve dans les deux textes avec une idée de punition et de martyr. Cette idée est